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NOTE D’INTENTION 

 

 

 

Si Internet s’avère être un formidable outil de recherche et de communication, l'actualité nous rappelle trop souvent qu'il peut aussi être un vecteur de réels dangers.

 

L’intrusion dans l’intimité de l’autre devient facile, excitant, voire même fascinant. Notre voisin est dorénavant de l’autre côté de l’écran, aussi bien à des milliers de kilomètres que très proche. Une « fenêtre sur cour» du Web, mais une fenêtre pernicieuse.

Et pour cause, aucune société ou individu ne peut véritablement prétendre contrôler la toile du net qui s’étend de manière exponentielle. Aussi, cet univers sans lois, sans bornes, sans restrictions, accessible à tous, peut donner le champ libre aux agissements les plus pervers, violents et machiavéliques.

 

Pseudonym est un thriller psychologique ancré dans cette réalité, mettant en scène la dérive possible d’une rencontre, apparemment anodine, par écrans interposés.

Avec ce film, j’ai voulu explorer ce que le cadre d’une webcam donne à voir, la réalité qui existe au-delà de ce cadre et ainsi ce qui est réellement donné à voir aux spectateurs. Une mise en abyme nécessaire, un voyeurisme ordinaire qui renvoie à un questionnement : Sommes-nous bien sûrs de ne pas être regardés, surveillés, épiés en retour, sans le savoir ?

 

Ainsi le personnage d’Alex, un monsieur tout le monde pris par son quotidien, se laisse aller un soir à rencontrer une jeune femme sur internet. A priori, ce banal point de départ ressemble à l’épisode d’un roman à l’eau de rose un peu épicé dans une vie monotone...

 

J’ai placé l’intrigue de ce Thriller au cœur de Paris mais dans une abstraction afin d’isoler le protagoniste notamment lorsqu’il arpente les rues désertes de la capitale. Il s’agit d’une métaphore de la toile d’araignée - comme celle d’internet - où la proie, prise au piège, se jette irrémédiablement dans les fils tissés par son prédateur.

 

En aucun cas Pseudonym ne se veut moralisateur. Il met juste en garde. Car ici les raisons du prédateur ne sont pas celles de la cupidité, des règlements de comptes, du racisme etc… Non, j’ai voulu explorer une violence dévastatrice, incompréhensible qui ne trouve aucune justification. Une violence gratuite liée à la perversion extrême et à la toute puissance.

 

                                                                                                                                                                                                                                                                     Thierry Sebban

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